: Réponse de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi
sur Medjugorje

Evolution de la position de l'Eglise en :

Le , le Vatican a reconnu le sanctuaire de Medjugorje en statuant sur le "Nihil Obstat" - "Rien ne s'y oppose".

Cette position fait suite aux nouvelles normes pour le discernement des apparitions définies par l'Eglise, le :
6 positions différentes allant du nihil obstat (rien ne s'y oppose) au jugement négatif.

Depuis le , l'organisation de pèlerinages dans le sanctuaire marial de Medjugorje était déjà autorisée par l'Eglise.

Cardinal Bertone
La position précédente de Rome sur Medjugorje était officiellement précisée par la réponse en date du de la Congrégation pour la doctrine de la foi à Mgr Gilbert Aubry (voir ci-dessous). Pour en souligner l'importance, elle a été insérée dans les Acta S.Sedis. Elle précisait :

•  « Les pèlerinages qui se déroulent de manière privée sont permis à condition qu'ils ne soient pas considérés comme une authentification d'évènements en cours et qui demandent encore un examen d'Eglise. »

•  La condamnation par l'évêque de Mostar est « un avis qui lui est personnel » et n'est donc pas un jugement de l'Eglise en tant que telle.

Réponse de Mgr Tarcisio Bertone, secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, à Mgr Gilbert Aubry

Cité du Vatican, Palais du St Office
Le

CONGREGATIO
PRO DOCTRINA FIDEI

A Son Excellence Mgr Gilbert Aubry,
Évêque de Saint-Denis de la Réunion

Excellence,

Par lettre du , vous soumettiez à ce Dicastère diverses questions concernant la position du Saint-Siège et de Évêque de Mostar à propos des dites « apparitions » de Medjugorje, des pèlerinages privés et du soin pastoral des fidèles qui se rendent dans ce lieu.

A cet égard - tandis que je considère impossible de répondre à chacune des demandes faites par votre Excellence - je tiens avant tout préciser que ce n'est pas l'usage du Saint-Siège d'assumer, en première instance, une position propre vis-à-vis de supposés phénomènes surnaturels. Ce Dicastère, pour cela, en ce qui concerne la crédulité des « apparitions » en question, s'en tient simplement à ce qui a été établi par les Évêques de l'ex-Yougoslavie dans la déclaration de Zadar du : « ... sur la base des investigations jusqu'ici conduites il n'est pas possible d'affirmer qu'il s'agisse d'apparitions ou de révélations surnaturelles ». Après la division de la Yougoslavie en diverses nations indépendantes, il appartiendrait maintenant aux membres de la Conférence Épiscopale de la Bosnie-Herzégovine de reprendre, éventuellement, en examen le cas, et d'émettre, le cas échéant, de nouvelles déclarations.

Ce que S. E. Mgr Peric a affirmé dans un lettre au Secrétaire Général de « Famille Chrétienne », dans laquelle il a déclaré : « ma conviction et position n'est pas seulement "non constat de supernaturalitate" mais également celle "constat de non supernaturalitate" des apparitions ou révélations de Medjugorje », doit être considéré expression d'une conviction personnelle de Évêque de Mostar, lequel, en tant qu'Ordinaire du lieu, a toujours le droit d'exprimer ce qui est, et demeure, un avis qui lui est personnel.

En ce qui concerne les pèlerinages à Medjugorje qui se déroulent de manière privée, cette Congrégation retient qu'ils sont permis à condition qu'ils ne soient pas considérés comme une authentification d'événements en cours et qui demandent encore un examen par l'Église.

Espérant avoir donné une réponse satisfaisante au moins aux principales questions posées par vous-même à ce Discatère, je vous prie, Excellence, d'agréer l'expression de mes sentiments les plus dévoués.

Mgr Tarcisio Bertone
(Secrétaire de la « Congregatio » présidée par la Cardinal Ratzinger)